"Sois le changement que tu veux voir dans ce monde", "Se changer soi pour changer le monde"… Sans doute avez-vous déjà entendu ces expressions qui circulent tant dans des ouvrages de référence que sur les réseaux sociaux.

C’est le nouvel adage de notre société du développement personnel et de la pensée positive. Il s’est développé dans une morosité ambiante, un contexte de pessimisme, un sentiment d’impuissance face à la marche du monde. Il a donné lieu à une nouvelle forme de militantisme, plus centré sur l’individu que sur le collectif : le "colibrisme" ou "la transition intérieure".

A Énéo, cela s’est traduit dans notre plan d’action citoyen par "mieux-être pour mieux agir".

Pour "mieux être", différentes techniques existent, toutes accompagnées de formations et d’une littérature abondante… Effet de mode ou véritable révolution ? Ces techniques nous promettent de "trouver la paix", de "se reconnecter avec son soi profond", ou encore de "se libérer du stress et des tensions profondes".

Qu’il s’agisse de pleine conscience, de communication non violente (CNV) ou de sophrologie, elles sont à la fois des outils de changement individuel et de véritables courants de pensée sur le monde. Car au-delà des promesses d’amélioration de notre quotidien, elles nous invitent à pratiquer dans un but altruiste et citoyen.

La pleine conscience, méditation "mindfulness", ou méditation tout court est l’une de ces techniques. C’est celle qui a le plus fait l’objet de publications, de recherches scientifiques et de réflexions sur le rapport entre l’intériorité et l’action dans le monde. C’est aujourd’hui une technique en vogue que l’on utilise dans les écoles, les hôpitaux, les prisons…et à Énéo, où des projets émergent autour de la pleine conscience.

Alors, en tant que mouvement d’ainés citoyens, quel intérêt peut-on y trouver et comment l’utiliser comme outil d’éducation permanente ? Autrement dit, comment faire le lien entre le "mieux-être" et le "mieux agir" ?

Les questions auxquelles nous chercherons à répondre dans ce Balises :

• Qu’est-ce que le mieux-être ?
• Qu’est-ce que le mieux agir ?
• Comment passer de l’un à l’autre ?
• S’agit-il d’une piste possible pour renouveler l’action militante ?
• Peut-on faire de l’éducation permanente à partir de techniques

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